La vie scolaire

La vie scolaire

La vie scolaire

La vie scolaire rythme les jours des jeunes de 6 ans à 14 ans… officiellement.  Si le début du parcours est incontournable, la fin varie sensiblement selon le sexe des enfants et les besoins de la famille et personne ne trouve à redire.

Tous ces enfants font leurs classes dans des écoles de rang dans les débuts de la paroisse puis ceux du village bénéficient d’un couvent.  Une dizaine d’années plus tard, un collège s’ajoute pour mieux desservir une population grandissante.

Les lieux d’enseignement : école de rang, couvent et collège

Pas question que nos petits paroissiens fréquentent l’école anglaise et protestante!

Une seule école existe depuis 1875 et c’est à la ferme des Hamilton. Elle reçoit les enfants des colons écossais et anglais. Mais pour le curé Samuel Ouimet, il est impensable d’y intégrer des enfants français et catholiques.

Lors d’une assemblée spéciale tenue en 1880, la proposition de se séparer de la commission scolaire d’Arundel et de bâtir une école près du presbytère-chapelle est acceptée. Sur une période de dix ans, des écoles de rang sont également construites. Elles assurent l’enseignement primaire aux enfants éloignés du village tout en limitant leur distance de marche à deux milles. Ce sont des écoles à classe unique où la maîtresse enseigne à quinze ou vingt élèves de la première à la septième année.

En 1890, les Filles de la Sagesse, des religieuses dévouées à l’enseignement, sont requises pour instruire les enfants plus nombreux du village. Le curé leur offre cinq arpents des terrains appartenant à la Fabrique, 300 $ et le chauffage pendant dix ans. Mais elles doivent construire le bâtiment à leurs frais. Il leur en coûtera 1 800 $! Une fortune à l’époque. Venues tout droit de France, quatre sœurs emménagent dans le nouveau couvent en bois érigé par leur communauté. Garçons et filles profitent de cette nouvelle institution.

En 1902, trois religieux des Frères du Sacré-Cœur s’installent au rez-de-chaussée de l’hôtel de ville. Ils y accueillent les garçons de la troisième à la septième année auparavant admis au couvent. En 1942, l’école, aujourd’hui appelée « L’Odyssée » est construite pour remplacer le collège détruit par un incendie l’année précédente. Le savoir y est encore dispensé fièrement de nos jours.

L’enseignement primaire

À l’école de rang, tout se passe dans le même bâtiment, au rez-de-chaussée, des crochets pour le vestiaire, des pupitres à deux places, le bureau de la maîtresse et le tableau noir pour la classe, un poêle pour le chauffage et un escalier pour accéder au logement de l’enseignante. Au couvent ou au collège, on retrouve plus de classes et moins de niveaux dans chacune. Les horaires et les matières sont sensiblement les mêmes et les religieuses et religieux habitent aussi sur place!

Au matin, le piaillement des écoliers envahit peu à peu la cour d’école avant que la cloche agitée par la maîtresse sonne la rentrée et que le silence se fasse, il est environ 8 heures trente. Après la prière initiale, la journée commence toujours par la leçon de catéchisme et se poursuit avec diverses autres matières. La matinée est coupée d’une brève récréation, de même que l’après-midi. Vers midi, ardoises et craies ou cahiers et crayons se ramassent pour faire place aux provisions apportées pour le dîner. La dernière bouchée avalée, chacun se précipite dehors pour jouer avant de reprendre les cours.

Le programme priorise le catéchisme, le français et l’arithmétique. Quand l’enfant quitte l’école, il doit connaître quelques préceptes religieux et ses prières en plus d’être capable de lire, d’écrire et de compter. Les fameuses dictées et la mémorisation des « tables » de mathématiques servent à réaliser cet objectif. Pour tout ce qui s’écrit autant en français qu’en calcul, l’écolier utilise l’ardoise et la craie.   Vers 1912, elles sont remplacées graduellement par les cahiers et crayons. Le tableau noir, lui, reste essentiel, beaucoup d’exercices, de textes et « d’opérations » s’y retrouvent surtout que le nombre de manuels est limité. Pour changer un peu la routine, la classe s’agrémente d’autres « petites matières » comme les connaissances usuelles, l’histoire, la géographie, l’hygiène et bienséance et le dessin.

Cependant, rares sont les élèves qui poursuivent leurs études au-delà de la 5e année, car les parents les réclament à la ferme pour accomplir des travaux agricoles et domestiques. La fréquentation scolaire est aussi influencée par les intempéries et les grandes distances à parcourir à pied.

Réalisations, récompenses et motivation

La maîtresse d’école est débrouillarde et bien organisée car elle enseigne à plusieurs niveaux tous dans la même classe et doit aussi gérer l’organisation matérielle du chauffage et de son propre logement. Elle prépare sa classe soigneusement : les exercices à faire et à écrire au tableau, les étapes de la vie de Jésus ou les événements de l’histoire du Canada à raconter, les problèmes de mathématique à résoudre, quelques chansons ou récitations pour s’amuser tout en faisant travailler sa mémoire. Cette préparation est consignée en détail dans un cahier car l’inspecteur, lors de sa visite annuelle, le vérifie et le signe.

Mais comment motive-t-elle les écoliers? Avec des petits riens car l’enfant de l’époque n’est pas habitué aux grandes récompenses, comme à la maison, l’ère est au travail.   Comme stimulation individuelle, la petite image sainte reste LA récompense ultime. Elle est remise à l’élève talentueux, sage, appliqué, poli ou serviable mais elle est rare et de ce fait encore plus précieuse. Avec l’avènement du cahier apparaît les collants d’anges ou d’étoiles au grand ravissement des jeunes. Pour récompenser ou détendre le groupe, la classe de dessin du vendredi après-midi est un classique presque hebdomadaire mais les récréations prolongées, plus occasionnelles, rivalisent en intensité avec les congés de devoirs et leçons.

Les progrès de chacun sont suivis grâce au bulletin mensuel qui collige les résultats chiffrés pour les matières principales. Ceux qui se rendent à la fin du primaire et réussissent leur septième année reçoivent le « certificat d’études primaires élémentaires » qui marque la fin des études pour une grande majorité de la population.

Récitation des années 1930
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La vie religieuse

La vie religieuse

La vie religieuse

« Une famille qui prie est une famille unie. »

Ce dicton populaire est à l’image de la société de l’époque où domine la religion. Elle dicte les comportements, imprègne les pensées, module les étapes de la vie.   Les enfants entrent de plein pied dans cette atmosphère pieuse par le baptême, par les visites à l’église avec leurs parents, par les prières récitées à la maison. Même l’enseignement vise d’abord d’en faire de bons chrétiens, il est très important de savoir son petit catéchisme et de connaître les sacrements et leurs significations. Chacun, par l’exemple et la répétition, apprend et intègre les implications liées à la vie chrétienne.

 

Les sacrements

Porter son enfant aux fonts baptismaux dès le lendemain de sa naissance est le devoir du père. En effet, la mère ne peut assister au baptême si vite après l’accouchement mais signifie souvent le nom choisi au père. Le prêtre baptise donc ce bébé tout mignon, revêtu pour l’occasion du beau set de baptême brodé, selon la recommandation maternelle… ou selon le saint du jour… car avec les familles nombreuses parfois l’inspiration venait à manquer! Mais finalement, ce qui importe, c’est qu’il soit devenu enfant de Dieu ce jour-là…

Et ça, c’est absolument nécessaire pour recevoir les autres sacrements dont les trois suivant pendant l’enfance : l’Eucharistie, la Confession et la Confirmation. Les familles s’associent étroitement à leur enfant en ces moments clés de la vie religieuse mais n’en ont pas la charge. Ce sont les titulaires qui préparent les jeunes pour ces sacrements. Ils leur en enseignent la signification, leur font apprendre par cœur la section du petit catéchisme s’y rapportant puis les pratiquent pour le jour désigné. L’élève répète plusieurs fois la prière d’introduction et l’acte de contrition pour pouvoir se confesser habilement mais le plus stressant reste à « trouver » les péchés… notion difficile à saisir pour un enfant de six ans. Pour l’Eucharistie, le stress réside dans l’acte même et il est double, ne pas boire d’eau après minuit pour respecter le jeûne prescrit avant de communier et réussir à avaler l’hostie sans la croquer. Heureusement, les parents habitués à ces rituels les aident à dédramatiser. Ils rappellent à leur fille qu’elle sera l’honneur de la famille dans sa robe blanche ornée de dentelle et assortie d’un voile brodé… ou à leur fils qu’il aura l’allure d’un homme dans son habit, avec sa cravate (ou son nœud papillon) et son brassard blanc.

La Confirmation n’a lieu qu’aux quatre ans et regroupent donc des jeunes de différents âges. C’est l’évêque qui administre ce sacrement et les enfants le voient souvent pour la première fois. Dans ses habits d’apparat, avec sa mitre et sa crosse doré, il est imposant et intimidant. La tâche des enseignants consiste à démystifier ce décorum et à expliquer pourquoi cet homme inconnu pour eux leur fait une petite croix sur le front et surtout leur donne un « soufflet » (une claque) sur la joue!

Autres implications religieuses

La famille de par sa pratique entraîne l’enfant à s’impliquer en tant que chrétien. L’entraide et la générosité prédominent dans les valeurs transmises ainsi que le sens du devoir.

Tout petit, l’enfant est initié à la prière par les mots que sa mère lui fait adresser au petit Jésus avant de s’endormir. Puis, plus grand, il se joint aux parents et à sa fratrie, s’agenouille et prie avec eux avant de continuer par la récitation du chapelet en famille avec le Cardinal Paul-Émile Léger, émission diffusée à la radio chaque soir à dix-neuf heures. Pour s’acquitter de cette tâche pieusement, chacun possède son chapelet et l’enfant l’utilise aussi à l’école, chaque jour après la récréation du midi.

Les parents aiment bien confier leur enfant à la protection de Marie et Jésus en leur faisant porter un scapulaire. À cela s’ajoute une petite pochette des médailles de la Vierge Miraculeuse et des saints comme mesure additionnelle pour éviter accidents et malheurs.

Lorsque l’enfant est d’âge scolaire, la famille et l’école l’intègrent dans les rituels religieux dont la messe dominicale. Filles et garçons se placent au jubé avec les religieuses et les religieux pour suivre la cérémonie et chanter certains cantiques. Ils imitent leurs parents en allant communier chaque dimanche dès la première communion passée. Seul les garçons ont le privilège d’être enfants de chœur et de servir cette messe officiée par le curé ou son vicaire. Cependant, les filles comme les garçons peuvent faire partie d’associations religieuses qui leur sont destinées comme les enfants de Marie ou les Croisés.

Les jouets, les jeux et les sports

Les jouets, les jeux et les sports

Les jouets, les jeux et les sports

Les enfants de cette époque n’ont pratiquement pas de jouets… encore moins de jouets « achetés » et surtout pas de jeux électroniques!  Mais ils font preuve d’ingéniosité et mettent à profit leur créativité.  Ils utilisent différents matériaux qui « traînent » à la maison et dans ses environs pour s’inventer des univers.  Les plus chanceux profitent des mains habiles de leur père et de leur mère pour compléter leurs petits trésors.

Pour « s’occuper », les plus jeunes comptent sur l’animation ou l’organisation des plus vieux…  bâtons, cailloux, foin, plusieurs de ces éléments deviennent parties prenantes d’un jeu, d’un sport ou d’une bonne rigolade!  Attention! Les joueurs de tours sont intemporels et s’amusent déjà à vos dépens même en ce temps-là!

Jouets artisanaux

À Saint-Jovite, de 1850 à 1910 rares sont les jouets sortant des usines. Leur réalisation relève de l’habileté du père à travailler le bois et de la mère à coudre.

De menus jouets sont fabriqués comme des blocs, des carrioles et chevaux miniatures, des toupies, des traîneaux… puis, plus tard, des camions et des autos. Une tête de cheval découpée dans une pièce de bois, fixée à un bâton et voilà l’enfant enfourchant sa monture et parcourant les prés avoisinants en hennissant. Avec leur esprit inventif, les enfants changent la vocation d’objets courants, la caisse de bois est soudainement un traîneau ou une brouette, les vieux plats de fer blanc deviennent des armes redoutables, des boucliers ou des chapeaux de toutes sortes et les petits os permettent de jouer aux « osselets ». Pour les petites filles, le bois se transforme en lit, en chaise, en meuble pour la poupée de chiffon confectionnée, brodée et habillée par la mère ou la grande sœur. Celles-ci cousent aussi de mignons animaux que les plus jeunes adoptent comme toutou à câliner ou compagnon de leurs histoires fantastiques.

La corde à danser, souvent seconde vie d’une corde à linge trop abîmée, est fréquemment utilisée dans la cour d’école. Comme aujourd’hui, les jeunes rivalisent en comptant les sauts « sans manquer », inventent des chorégraphies ou comptines qui rythment la danse.

Les jeux

Des jeux de société existent déjà. Très jeune, l’enfant apprend à jouer aux dames ou à l’échelle du paradis sur le damier fabriqué par le père et décoré par la mère. Les grands parents adorent y jouer avec leurs petits-enfants. Les jeux de cartes complètent bientôt cet éventail.

Dehors, l’horizon est presque sans limite… La cachette occupe bien des journées, bâtiments, bosquets ou accidents de terrain, autant de lieux où se camoufler sans se faire prendre! Des heures de plaisir au rendez-vous! Même chose pour la tag, les sauts dans le foin, la pêche. La fameuse balançoire suspendue à un arbre et la marelle, ne demandant aucun équipement particulier, sont aussi très populaires. Les deux justifient de se rendre jusqu’au « C I E L », soit pour éprouver des sensations fortes, soit pour gagner la partie!

Avec une balle en caoutchouc, beaucoup de filles s’adonnent à la balle au mur. Elles exécutent des mouvements précis avec les bras entre le lancer et l’attraper de la balle, ajoutant un exercice supplémentaire après chaque réussite. La coordination et la vitesse des gestes en sont les enjeux.

Les sports

Les sports d’antan pratiqués par les enfants sont plus apparentés à des jeux avec quelques règles de base et un équipement rudimentaire.

Par exemple, le baseball a des adeptes quand ceux-ci arrivent à trouver une balle, souvent fabriquée avec des boules de coton pressé et une enveloppe de cuir de veau cousu, et quelque chose qui ressemble à une batte… Un bâton ou une planche amincie et rabotée à un bout peut en faire office. Quant aux vélos, ils séduisent garçons et filles dès leur apparition. Commissions ou simple balade… tout est bon pour enfourcher la bicyclette et conquérir de nouveaux espaces.

L’hiver, les sports de glisse sont très à la mode. Le traîneau ou un vieux morceau de prélart permettent des glissades époustouflantes, des rires assurés et quelques embardés sans conséquences. Quand les enfants rentrent, les joues rougies par le froid, tous ont l’air ravi. Les plus âgés tentent aussi leur chance avec des skis… standards ou tirés des planches de vieux barils de bois défaits et attachés avec des sangles de cuir. Ça c’est une aventure à leur hauteur et un défi permanent! Adresse, équilibre et un peu de fanfaronnade, des ingrédients parfaits pour les ados en mal de faire leurs preuves.

Une section de cour, de chemin ou de rue, quelques équipiers, des hockeys maison, un caillou, une balle ou une « pomme de route » bien gelée et la partie commence… Voilà des enfants heureux de pouvoir compter des buts sans même savoir patiner! Car les patins sont rares et la glace entretenue aussi! Quand il commence, le patinage se pratique sur quatre lames! En effet, les premiers patins sont d’abord à deux lames et se fixent aux bottes par des lanières de cuir. Le hockey et le patinage prendront leur essor quand les patins à une lame intégrée à la chaussure arriveront sur le marché et que le village installera des patinoires extérieures. Ces innovations feront le bonheur des petits et des grands.

Les associations jeunesse

Les associations jeunesse

Les associations jeunesse

Des associations pour les jeunes n’ayant pas pour but la promotion de la foi religieuse naissent en ce jeune vingtième siècle.  Elles visent plutôt des apprentissages de vie de groupe, de débrouillardise et de connaissance de la nature.  Cependant, les valeurs religieuses ne sont jamais bien loin puisque ces organisations sont généralement initiées ou chapeautées par des religieuses et des religieux.

Toute la famille du scoutisme, louveteaux, jeannettes, scouts et guides, alimente plusieurs générations de jeunes en activités de plein air, de survie et d’entraide.  Un peu plus tard, dans les années 1940, le club 4-H implante ses prémisses à St-Jovite.  Il privilégie l’étude de la flore des forêts au sein de son organisme.

Le scoutisme : une idée originale de Robert Baden-Powell

La branche féminine est lancée en 1909 à Londres.

Les fillettes de 6 à 10 ans initiées au scoutisme sont nommées « Jeannettes ».   En participant à diverses activités, elles apprennent à développer leurs qualités et leurs aptitudes à vivre en groupe. Toute l’année, elles anticipent ou rêvent au fameux camp d’été près d’un lac, à leur expérimentation concrète de la vie près de la nature et au plaisir de se retrouver avec leurs amies! Ce séjour est l’aboutissement et la mise en application des différents exercices explorés lors des rencontres régulières.

À l’âge de 10 ans, les filles passent à l’étape de « guides » et le défi à relever est de pouvoir se débrouiller en toutes occasions et d’appliquer ainsi leur devise « Sois prête ». Pour y arriver, elles pratiquent des façons de cuisiner en plein air, des activités d’artisanat, des nœuds de plus en plus compliqués et l’entraide en groupe. L’occasion de démontrer leur habileté leur est fournie lors des camps et à la passation des niveaux. Les principaux badges acquis, elles deviennent guides de première classe et leur responsabilité s’élargit.

« Les éclaireuses » regroupent les adolescentes de 15 ans et plus. Leur débrouillardise doit couvrir la majorité des occasions de la vie quotidienne. Elles continuent la pratique des nœuds, assurent le montage des tentes et la cuisine sur feu de bois même dans la neige! La nature, la flore et la faune leur sont enseignées et des badges de compétence couronnent leur efficience dans des techniques ciblées. Avec le temps, certaines deviennent assistantes chez les Jeannettes.

La branche masculine a été fondée en 1908 par Robert Baden-Powell.

Les jeunes garçons commencent leur vie scoute chez « les Louveteaux ».   Les défis sont adaptés à leur âge : travailler en équipe, réussir quelques nœuds et fabriquer des articles avec des éléments de la nature.  Ils se préparent pour leur promesse tout comme les Jeannettes.  Leur signe de ralliement est le même : l’index et le majeur levés et les autres doigts retenus par le pouce.

L’appellation « Scout » désigne les garçons de 10 à 15 ans.  Pendant toute cette étape, Ils continuent à former leur caractère selon la loi de Baden-Powell au niveau de la santé, du savoir-faire et du service au prochain.  Leur apprentissage se fait par des jeux d’exploration et de bricolage.  Le salut de ralliement change, ajoutant l’annuaire à l’index et au majeur levés, l’auriculaire retenu baissé par le pouce  signifie que le fort protège le faible.

À 15 ans et plus, les garçons s’affichent comme « éclaireurs ».  La devise: « Sois prêt » est vécu concrètement par des excursions en forêt et la survie dans des situations d’urgence.  La vie de camp est très appréciée.  L’éclaireur organise son terrain de camping sauvage, il met en pratique le montage de la tente pour 8 personnes.  Les différents nœuds lui servent pour bâtir les tables pour les repas et le bricolage et même pour dresser les toilettes!  Comme chez les filles, les éclaireurs peuvent devenir assistants pour les plus jeunes.

Le club 4-H

Les jeunes de dix à vingt ans, les garçons d’abord puis les filles un peu plus tard, qui veulent travailler à la conservation des ressources naturelles du Québec et plus spécifiquement à ses ressources forestières, sont invités à se joindre à cette nouvelle association qui voit le jour à St-Jovite en 1942. Le club vise aussi à former de véritables citoyens chrétiens. Il leur propose un idéal de formation avec ses quatre H :

Honneur dans les actes
Honnêteté dans les moyens
Habileté dans le travail
Humanité dans la conduite.

Les jeunes garçons actifs pour qui le plaisir d’apprendre s’associe bien à des activités plus physiques, se sentent à l’aise dans ce type d’organisation. Ils adorent les excursions d’exploration en forêt incluant la cueillette de spécimens, feuilles, écorces et fleurs. Ils se sentent stimuler par le montage d’herbier et les travaux d’artisanat à partir d’éléments de la nature. Cependant, quand des réalisations particulières comme la visite de coupes de bois et de chantiers, la participation à une fête de l’arbre et à des plantations, l’aménagement de boisé ou d’une piste de ski comme la « Trail des Pins », s’ajoutent, leur sentiment de fierté et d’appartenance au milieu est décuplé. C’est aussi l’amour de la nature qui incite les filles à fonder une section féminine du club. Tous ensembles ils développent des connaissances et un respect de la nature qu’ils transmettront aux générations futures.