EXPOSITION DE DENTELLES ET DE BRODERIES

EXPOSITION DE DENTELLES ET DE BRODERIES

6 au 13 MAI 2002

La Société du Patrimoine SOPABIC en collaboration avec L’AFÉAS organise une exposition de broderies et dentelles à l’hôtel de ville de Mont-Tremblant du 6 au 12 mai de 11 heures à 20 heures.

Nous faisons appel à la population pour obtenir des broderies et des dentelles. Plusieurs personnes ont répondu et la salle de l’hôtel de Ville est remplie d’oeuvres de nos pionnières et de nos pionniers.

Nous retrouvons un coffre de cèdre fabriqué par un pionnier avec un trousseau complet de la future mariée. Drap, oreillers, nappes, linges à vaisselle, etc., tout brodé à la main.

Des trousseaux de Baptême :

Les grands-mères léguaient à leur fille aînée le trousseau de Baptême qu’elle-même avait souvent reçu de sa mère. Ainsi se poursuit la tradition et le patrimoine voit le jour.

Les nappes brodées et les nappes en dentelle prennent aussi une grande place dans l’héritage que la mère donnait à ses filles. Que dire des nombreux couvre-pieds cousus patiemment les soirs d’hiver alors que l’électricité n’existait pas. Nos arrières grands-mères taillaient, assemblaient et cousaient le tout à la lueur de la lampe à l’huile. Souvent elles piquaient les courtes pointes lorsque les enfants étaient couchés.

Le père aussi apportait sa contribution. Le mobilier était pour la plupart du temps fait par le père ou le grand père. Voici un ber fabriqué avec le bois raboté et travaillé. Celui-ci est sculpté avec un canif de poche par Pierre Aubin. Ma grand-mère a élevé ses enfants en les couchant dans ce ber puis sa fille Yvonne Aubin Légaré a élevé ses 14 enfants en l’utilisant. Maintenant il est la propriété de sa plus jeune fille, Bibiane Légaré Lacasse qui à son tour l’a utilisé pour ses deux enfants.

Nous avions aussi de vieux rideaux tissés et brodés à la main. Ils dataient de 1860.

Des ceintures fléchées utilisées pour les fêtes de neige ou la guignolée. Souvent les hommes la portaient dans différentes circonstances où ils voulaient montrer leur appartenance au Québec. Cette ceinture est tissée au doigt et cet art du tissage est unique au Québec. Pour tisser une ceinture cela prenait environ 40 heures.

Marius Barbeau, auteur du livre : « La Ceinture fléchée », avec la collection de Edmond-Z Massicotte, a documenté et publié son livre qui tente de remonter dans le temps pour tenter de découvrir l’origine du fléché.

Sur une table on retrouvait les instruments qui ont servis pour la broderie et les dentelles de même que pour la laine Par exemple les différentes sortes de fil ou de corde pour la dentelle. Les navettes, les aiguilles et les crochets.

Nous retrouvions aussi exposés, un dévidoir et un rouet utilisés au début du 20e siècle, de même qu’un vieux métier à tisser, un métier à piquer les courtes pointes et un rouet.

Nous avons eu le bonheur d’obtenir de Dol en Bretagne une collection de broderies du pays.

L’exposition comprenait également un espace pour les tableaux faits à l’aiguille ou aux points de croix. Il y a même eu des Å“uvres peints sur de la soie.

Dans le coin littérature, nous retrouvons des articles sur les types de toiles pour la broderie : Aida, de lin, Étamine et coton.

L’histoire de la broderie dans les différents pays. Au Québec la broderie s’est implantée avec l’arrivée des Ursulines au début de la colonisation du Québec.

Le smock ou broderie en nid d’abeilles.

Cette broderie particulière est née en Angleterre, il y a plus de deux cents ans. On fait habituellement le smock sur des tissus à droit fil. Le coton, la batiste, le lainage fin sont des matières qui conviennent bien à la broderie en nids d’abeilles.

Pour la réaliser, on trace sur le tissu des lignes de points également espacés les uns des autres. Avec une aiguille fine et du fil assez solide, on exécute ensuite les points de smocks en fronçant le tissu au fur et à mesure.

C’est une technique de tressage aux doigts comme le tapis lacé, à la différence que ce dernier est monté sur un cadre de bois.

La courtepointe est un édredon fabriqué à partir de nombreux morceaux de tissu assemblés et doublés. On la rembourre ensuite avec du coton, de l’ouate ou de la laine. On réunit les deux épaisseurs par des piqûres faites à la main, point par point.

Les différentes dentelles : Battenberg confectionnée à partir de fuseaux ou de la dentelle à l’aiguille. On reconnaît cette dentelle par les brides de boutonnière ou brides festonnées. La dentelle crochet-macramé, se travaille comme la dentelle Buttenberg ou Renaissance, mais c’est le lacet au crochet qui est une ganse crochetée avec un fil fortement tendu.

Les dentelles : Lace, blonde, brûlé ou suisse, leavers de Calais, de Lyon, Rachel.

Le filet brodé: rideaux, nappe, chemin de table, etc.

La dentelle Ténériffe

Le tissage se pratique depuis des milliers d’années, les premiers métiers datant de la Préhistoire.

Le crochet arrive en Amérique en même temps que nos ancêtres. Cet art se popularise chez nous dès que les premiers colons se mettent à cultiver le lin sur leurs terres. Marguerite Bourgeois transmet les rudiments du crochet aux jeunes filles. À l’école, les jeunes filles apprennent cet art lors du cours d’enseignement ménager.

Le tricot un art.

Le secret du tricot d’art réside dans la disposition rythmique de différentes sortes de mailles. Les mailles ajourées résultent d’un ou de plusieurs jetés jouant le rôle principal. Elles marquent l’ouvrage de leur empreinte et créent un effet de dentelle.

L’exposition a attiré beaucoup de personnes qui se sont dit très impressionnées par la qualité des travaux exposés.

Réalisations:

2003- Calendrier 2003 avec vieilles photos.

– Au mois de mars 2002, on évalue à domicile les vieux objets. Colette Légaré anime la rencontre et dirige les citoyens vers les évaluateurs. La réussite est assurée grâce à de nombreux bénévoles.