819.717.4224
sopabic1@gmail.com

819.717.4224
sopabic1@gmail.com

Territoires desservis

Résumé historique d'Arundel

Arundel est une municipalité à caractère anglo-protestant située le long de la rivière rouge au sud de Mont-Tremblant. On y accède par la route 327.

Pendant des siècles, le territoire est parcouru par les Premières Nations, dont les Anishinabegs Weskarini, une nation nomade vivant au fil des saisons de chasse et de pêche. Le premier non-autochtone recensé sur le territoire est Steven Jake Beavan en 1822. Il habitait seul dans un campement situé au croisement du ruisseau Beavan et de la rivière Rouge. Cet individu travaille comme trappeur pour la Compagnie de la Baie d’Hudson.

Arundel a été fondée en 1856 dans le courant de colonisation des Laurentides anglo-protestant. Sydney Bellingham, avocat et politicien d’origine irlandaise, fait arpenter le territoire du canton d’Arundel en 1856. Le gouvernement lui donne le territoire en 1857 afin qu’il colonise le secteur. Arundel est nommé par Sydney Bellingham en l’honneur du domaine patrimonial d’Arundel dans le Sussex en Angleterre. Il se réserve par ailleurs un domaine de 600 acres qu’il nomme Fitz-Allen. Le colonisateur anglo-protestant encourage la venue de sujet de la même origine que lui. En mars 1857, la famille de William Thompson, des Écossais, s’installe dans le canton d’Arundel. Quatre autres familles choisissent de s’établir dès 1861. Les pionniers proviennent également du sud du comté d’Argenteuil, dont Saint-André-d’Argenteuil et Lachute en empruntant le chemin Bellingham, un sentier qui correspond plus ou moins à l’actuelle route 327.

En 1880, on forme un conseil municipal dans le canton. Les pionniers sont à majorité des agriculteurs. Un petit hameau se forme, comprenant école, bureau de poste, magasin général et moulin. En 1897, le chemin de fer de la colonisation de Montfort atteint le village. Cette voie ferrée avait la particularité d’être conçue sur un gabarit plus étroit que les rails standard. L’écartement des rails était de 914 mm. Le projet de train prenant de l’expansion, la voie ferrée est remplacée par le standard canadien de 1435 mm. Un hangar est construit en 1903 et en 1912, on construit une gare, aujourd’hui déménagée et utilisée pour le bureau de poste à Arundel. Le service de train à Arundel est fermé en 1962. L’emprise ferroviaire est de nos jours devenue le Corridor aérobique.

Résumé historique de Brébeuf

Brébeuf est une municipalité à vocation agricole dont le territoire est parcouru par les rivières du Diable et de la Rouge. Les deux cours d’eau ont façonné l’histoire de Brébeuf.

Avant l’époque de la colonisation, les premières nations remontaient en canot les rivières et utilisaient les bancs de sables de la rivière Rouge comme lieu de campements lors de leurs déplacements saisonniers.

Ainsi, on peut croire que le site de la plage municipale a déjà accueilli des familles de nomades anishinabeg.
Au 19e siècle, les compagnies forestières telles que la Hamilton Brothers se servaient des rivières pour déplacer le bois coupé à même les forêts des Hautes-Laurentides. On retrouve par ailleurs sur le territoire de la municipalité les vestiges d’une ancienne ferme forestière : la ferme Hamilton près du pont Prud’homme, construite vers 1865.

Sur le territoire de la municipalité actuelle, les pionniers arrivent à la fin des années 1870 sur le rang des Collines, près de la montagne la Tuque. Il s’agit d’Alphonse Labelle, François-Xavier Marier et Joseph Renaud. Ils sont accompagnés de leurs femmes et de leurs enfants. Comme ils ne possèdent pas de billet de l’agent des terres, on les appelle des «squatteurs». Les cantons d’Amherst et de Clyde sont arpentés en 1883 et les pionniers obtiennent les titres de propriété de leurs terres.

Il est intéressant de découvrir que la municipalité de Brébeuf n’était pas incluse dans le projet de colonisation du curé Labelle, du fait qu’elle se trouve sur le territoire de quatre cantons. Le célèbre Roi du Nord entrevoyait plutôt une paroisse par canton. Brébeuf telle que nous la connaissons aujourd’hui est le rêve d’Adolphe Coupal, un colon originaire de Saint-Jovite qui souhaite fonder une nouvelle paroisse et un nouveau village près du Mont-Tremblant.

Vers 1900, il fait construire un moulin à scie sur la chute aux bleuets de la rivière Rouge. Pour en dompter la force, le moulin Coupal innove : c’est un canal creusé à même le roc qui amène l’eau à la turbine. Ce moulin devient un point de convergence : c’est l’embryon d’un village. Adolphe Coupal, appuyé par des habitants du secteur, réussi à convaincre l’évêque d’Ottawa Mgr Duhamel d’ouvrir une nouvelle paroisse près du moulin. En 1905, c’est ainsi que Brébeuf est née sous le vocable de La-Présentation-de-Marie. Un bureau de poste est ouvert en 1906 portant le joli toponyme «Chute-aux-Bleuets». Un pont couvert tout neuf est construit en 1907 pour franchir la rivière Rouge là où se trouve le pont en ciment du village de nos jours. En 1918, le célèbre pont Prud’homme est aménagé sur la rivière du Diable pour remplacer un chaland. Ces deux ouvrages se retrouvent sur le tracé d’une première route nationale qui relie Saint-Jovite à Brébeuf : la Route 57, inaugurée en 1931.

Cette route canalise une bonne partie des touristes qui louent ou se construisent des chalets dans le secteur. Il se construit des chalets dans les années 1930, 1940 et 1950. Près de la plage municipale, un développement voit le jour sur les Premier et Deuxième Plateaux. Gérard Coupal, Onil Frenette et Louis-Philippe Bérubé construisent une vingtaine de chalets aux noms bien poétiques comme « Villa des pins », « Villa mon repos » et « la luciole ». Le Domaine Alarie, près de la montagne La Tuque, est construit par Émile Alarie, sa femme Antoinette et Gérard Prud’homme dès 1946. Le petit domaine de 14 chalets est bâti avec un souci de revalorisation. Émile, Antoinette et Gérard « guettent » les bâtiments qui se démolissent pour en récupérer les matériaux. L’automobile est le moyen de locomotion privilégié par les villégiateurs, et c’est la Route 57 qui sert à canaliser la circulation vers Brébeuf à partir de la Route 11. Beaucoup de villégiateurs passeront leurs étés à Brébeuf avant de choisir de venir rester de façon permanente à l’âge de la retraite.

De nos jours, Brébeuf est une municipalité qui a su conserver son visage agricole vu la qualité exceptionnelle de ses terres agricoles situées dans les vallées des deux rivières. Le tourisme est encore une activité essentielle du secteur également.

Pour en savoir davantage sur l’histoire de Brébeuf, vous pouvez consulter le livre du centenaire de Brébeuf disponible à la société du patrimoine Sopabic ou à visionner la capsule historique de Philippe Aubry, membre de la société d’histoire, sa Youtube.

Résumé historique d'Huberdeau

L’emplacement du village de Huberdeau est à l’époque de la colonisation des Laurentides le lieu retenu par le curé Antoine Labelle pour établir une église catholique dans le canton d’Arundel. Le célèbre curé visite par ailleurs lui-même le canton en 1878 avec son fidèle ami le curé Samuel Ouimet, fondateur de Saint-Jovite. En 1883, William Staniforth offre un terrain pour bâtir la première chapelle. On considère ce moment comme étant la fondation d’Huberdeau. Les Pères de la compagnie de Marie de Montfort souhaitent ouvrir un deuxième orphelinat dans la région des Laurentides. L’abbé Gédéon Huberdeau offre la somme de 10000$ en 1887 pour l’achat d’une ferme de William Staniforth près de cette première église. Un premier curé résidant est placé à la tête de la paroisse et on procède à l’érection canonique de l’église de Notre-Dame-de-la-Merci cette année-là.

Le nom Huberdeau est associé à cet endroit dès 1895 lors de l’ouverture du bureau de poste. On souhaitait rendre hommage à l’abbé Gédéon Huberdeau vu sa grande générosité envers l’oeuvre des pères montfortains. Un village prend place du côté ouest de la rivière Rouge autour de l’église et du bureau de poste. C’est le 8 juin 1926 que la municipalité d’Huberdeau est séparée de celle du Canton d’Arundel, puisqu’elle atteint les 300 habitants lui permettant d’exister en municipalité distincte selon la loi sur les municipalités.

L’orphelinat des Pères Montfortains
L’un des lieux emblématiques d’Huberdeau est sans conteste l’ophelinat des Pères Montfortains. Cette communauté venue de France ouvre son premier orphelinat en 1883 à Montfort, près de Morin-Heights. En 1887, avec l’argent offert par l’abbé Gédéon Huberdeau, la communauté religieuse fait l’acquisition d’une terre de William Staniforth. Une grande maison de ferme sert de premier orphelinat. Dès 1894, on construit un imposant complexe qui accueille 2 prêtres, 9 Pères Montfortains, 16 religieuses et 170 orphelins à Huberdeau. En 1923, les Montfortains vendent leur domaine aux Frères Notre-Dame de la Miséricorde, qui occupent l’orphelinat jusqu’en 1975. En juin 1941, l’établissement est la proie d’un violent incendie. Il sera reconstruit sur le même site en 1942. Depuis 1975, l’institution est sous la gouverne du ministère des Affaires sociales du Québec. C’est aujourd’hui le centre jeunesse Vert-Pré.

Le calvaire d’Huberdeau
En 1892, le deuxième curé d’Huberdeau, Pierre Cesbron, entame la construction d’un calvaire sur la montagne près du village. C’est à l’origine de simples croix de bois qui font office de stations. Le calvaire est béni par Mgr Duhamel du diocèse d’Ottawa le 21 juillet 1892. Dès 1910, les Montfortains souhaitent améliorer le calvaire et font venir des statues de bronze de Vaucouleur en France. Les croix de bois cèdent leur place pour de belles croix en métal. Toutefois, seulement trois des douze stations du chemin de croix sont réalisées. L’histoire veut que les 9 autres ne se sont pas rendues au Québec pendant la Première Guerre mondiale, les bateaux ayant été coulés. Le calvaire d’Huberdeau attire les foules dans la région, un pèlerinage annuel durant le mois d’août est encore observé de nos jours.

Le train du Canadien National
En 1897, la voie ferrée du train de la Colonisation de Montfort (futur CN) est étendu à Arundel et Huberdeau. Le train arrivait du côté est de la rivière Rouge. Le train devait arriver de reculons à partir d’Arundel. En 1925, la voie ferrée est allongée vers le sud depuis Saint-Jérôme. On peut atteindre Montréal sans avoir à faire escale. Le train brise l’isolement des habitants d’Huberdeau, en plus de servir les intérêts commerciaux de la région, comme les moulins à scie. En 1962, le Canadien National cesse d’offrir le service ferroviaire et la voie est démantelée. Depuis la fin des années 1990, c’est le parc linéraire du Corridor Aérobique qui reprend le tracé de l’ancienne voie ferrée.

Un charmant petit village
En 1931, on construit l’église actuelle car la première chapelle ne répond plus aux besoins des fidèles. En 1950, on fait construire deux écoles modernes. L’école Christ-Roi, pour les garçons, est aujourd’hui l’Hôtel de ville. L’école Notre-Dame-de-la-Merci accueille les jeunes filles à côté de l’église, c’est l’actuelle école de l’Arc-en-ciel. Ces écoles reçoivent respectivement 122 garçons et 128 filles. Les écoles de rang sont fermées en 1950 et le transport des élèves se fait par autobus.
On retrouve le long de la rue principale de nombreux commerces, il n’y a qu’à penser au magasin 5-10-15 ouvert en 1955. Le magasin général de Joseph Gauthier, voisin de l’actuel dépanneur, rivalisait avec les commerces de John McLaughlin (actuel BMR) et celui des Brosseau. Le restaurant d’Antonio Plouffe servait à la fois de barbier et de salle de Pool. Sur la rue du Château, on retrouve l’Hôtel Commercial et l’hôtel Drouin. Près du pont, il y avait le restaurant Sarrasin, avec sa pompe à essence et son hôtel. L’édifice a été reconverti en logements aujourd’hui.

Le pont sur la Rouge
À la fin du 19e siècle, un pont de bois construit par William Staniforth permet de franchir la rivière Rouge sur le chemin entre Arundel et Huberdeau. Il est détruit par la crue printanière de 1898 et remplacé par un chaland jusqu’en 1903. Un pont de métal a été construit de 1903 à 1904. Ce pont de style ferroviaire a trôné au dessus de la Rouge jusqu’en 1991, alors qu’un poids lourds touche la structure du pont vu la hauteur de son chargement ce qui cause son effondrement. On a construit dès lors le pont actuel en ciment.

Pour en connaître davantage sur l’histoire d’Huberdeau, vous pouvez consulter le livre du centenaire disponible à la Société du patrimoine Sopabic.

Résumé historique de La Conception

À l’époque des grandes concessions forestières, les Laurentides sont découpées en larges domaines qui sont la propriété des compagnies comme la Hamilton Brothers basée à Hawkesbury. La compagnie forestière établit donc 4 grandes fermes le long de la rivière Rouge pour subvenir à ses besoins. L’une d’elle se situe à la limite entre les municipalités de Labelle et de La Conception, sur les deux rives de la Rouge. Il s’agit de la ferme d’en bas. Elle est établie vers 1865-1870. Il y avait un chaland pour relier les deux rives de la rivière Rouge. Cette ferme est vendue à un colon vers 1878.

Il faut dire que le canton de Clyde, qui correspond au territoire de la municipalité de La Conception de nos jours, est colonisé dès 1875. Le curé Antoine Labelle vient lui même explorer les lieux et y choisit le lieu de la future église. Samuel Ouimet, ami du curé Labelle et prêtre de Saint-Jovite assure la messe durant les premières années. Autour du lot qui est réservé pour l’église, un hameau prend forme dès 1880. Un premier bureau de poste ainsi qu’un magasin général existent cette année-là. La municipalité de la paroisse de La Conception voit le jour en 1883.

La vie des pionniers de La Conception se résume à l’agriculture. Les colons profitent des terres fertiles de la vallée de la rivière Rouge. Ils cultivent du blé, de l’avoine, de l’orge, du sarrasin pour les céréales et des navets, des citrouilles du maïs ainsi que des légumes du jardin. Les hommes se font bûcherons à chaque hiver. Certains seront draveurs au printemps. La rivière Rouge sert au transport du bois jusqu’en 1968.

En 1893, le train du nord atteint le territoire de La Conception. Une gare est construite et un deuxième village se forme autour d’elle. Autour de la gare, il se construit des maisons, des hôtels et un moulin à scie, celui de Quinn et Allard. Malheureusement, un incendie détruit ce secteur vers 1903. Il y a une route qui mène vers le village, qui est aujourd’hui la route des Tulipes et le chemin de la Station. On utilisait les chevaux pour se déplacer jusqu’au train.

Près de la chapelle, un village s’organise. Un pont est érigé sur la rivière Rouge dans les années 1880. Le curé de l’époque, Félix-Édouard Lefebvre fait construire un presbytère en 1895 et une nouvelle église en 1898 pour accommoder le nombre croissant de fidèles dans la paroisse. Cette église se situait sur le même terrain que l’église et le presbytère actuels. En 1886, on ouvre la première école au village, près du pont couvert. Rapidement, deux écoles de rang ouvrent dans la paroisse. Comme les écoles sont de modestes bâtiments, ils sont rapidement vétustes. En 1910, il faut les reconstruire, et on ira chercher le bois à Saint-Jovite chez la compagnie forestière G.H. Perley!

En 1901, on décide de doter la municipalité d’un aqueduc. C’est l’initiative du curé Major et la fabrique de la paroisse qui est propriétaire de l’installation. Au début, des tuyaux de bois amènent l’eau par gravité au village. Ce réseau prend sa source dans un lac sans nom, qui est devenu ainsi le Lac Aqueduc. Le service de téléphone est disponible au village dès 1909. À l’époque, on forme l’« Association du Téléphone de la Conception » qui est reliée à la centrale Bell située au village de Labelle. On voit les premières automobiles sillonner les chemins du secteur dans les années 1910 et en 1926, le gouvernement du Québec fait ouvrir la Route 11 qui passe par La Conception.

Dans les années 1940, la voiture devient le mode de transport par excellence. On construit le pont en béton de la rue Principale et la route 11 change de tracé dans le village. L’hôtel Rivière-Rouge, construit en 1939, se trouvait sur la rue des Lilas, l’ancienne route 11.  Il a été déménagé vers la nouvelle route en 1949 et abrite présentement le resto-pub 1939.  L’histoire raconte que l’édifice a été déplacé par un camion qui tirait la bâtisse sur des rouleaux. C’est aussi à cette époque que seront construites deux institutions scolaires au village, l’école Notre-Dame en 1947, détruite en 1971, et l’école Marie-Immaculée en 1952, devenue la mairie de la municipalité. En face, on retrouve le presbytère construit en 1949 et l’église actuelle datant de 1953.

La Conception a déjà eu sa caisse Desjardins également. Toutefois, à partir des années 1970, de nombreux services dont les écoles sont fermés au profit d’une centralisation vers Saint-Jovite. On en profite pour donner à La Conception une vie sociale axée sur la famille. Ainsi, on fonde une bibliothèque municipale en 1977, on aménage des terrains de jeu pour les jeunes dans les années 1980.
Le tourisme occupe une grande place dans la vie à La Conception. Le camping de la Montagne d’Argent a été fondé en 1958.

En 1968, le vieux pont couvert de la rivière Rouge est remplacé par le pont Zéphirin-Godin, en l’honneur du premier maire de la municipalité. Ce pont en béton a été rehaussé d’une structure en bois qui rappelle l’ancien pont couvert en 2003. C’est devenu la salle municipale ainsi que le logo de la ville.

En 1996, la route 117, autrefois la Route 11, est déviée pour contourner la municipalité dans une optique d’optimisation des déplacements dans la région des Laurentides. Toutefois, cette décision est venue dévitalisée le centre-ville par la baisse d’achalandage des commerces.

Pour en savoir plus, vous pouvez consulter le livre du centenaire de La Conception, ainsi que les cahiers du 125e disponibles à la société du Patrimoine Sopabic. Nous vous invitons également à visionner la capsule vidéo réalisée par notre membre Philippe Aubry sur Youtube.

Résumé historique de Lac-des-Plages

Lac-des-Plages est une petite municipalité située près de la route 323 entre Mont-Tremblant et Montebello. À la limite Ouest de la région des Laurentides, elle se trouve sur le territoire de la région administrative de l’Outaouais. Cette localité compte environ 500 Plageois et Plageoises.

Le secteur est habité depuis l’époque de la colonisation. Les pionniers du canton d’Addington sont arrivés entre 1880 et 1890. On retrouve les familles Bernard, Boyer, David, Désormeaux, Archambault et Maurice dit Lafantaisie . On compte également les Schmidt venus d’Alsace-Lorraine. Beaucoup des premiers colons sont originaires de France ce qui vaudra l’appellation populaire « Lac des Français » au lac connu aujourd’hui sous le toponyme « Lac-des-Plages ». Au fil des années, le lac s’est nommé « Lac-Rond », « Lac-des-Sables » et « Lac Désormeaux ». En 1935, Réal Pilon, un villégiateur qui est propriétaire de chalets à louer, suggère au gouvernement québécois de renommer le lac pour être plus significatif à la vocation touristique qu’il commence à avoir.

Les pionniers de Lac-des-Plages font la culture de la terre et l’élevage d’animaux sur leurs fermes. Tous les hivers, les hommes coupent du bois dans les chantiers de la région. Certains sont draveurs au printemps. Dans les années 1920, Monsieur Dent, un Irlandais, aménage le premier moulin à scie de Lac-des-Plages. Ce moulin emploie une centaine d’hommes dans les années 1930. 7 autres moulins à scie vont exister sur le territoire de la municipalité entre 1920 et 1940.

En 1886, un premier bureau de poste est ouvert. Le bureau de poste prend le nom du plan d’eau qu’il borde : Lac-Rond. En 1912, le nom est changé pour Désormeaux, du pionnier Norbert Désormeaux qui tient le bureau de poste chez lui avec sa femme Rose-Emma Ménard. Leur fils Ignace reprend le flambeau avec sa femme Dolorosa Paiement.

Vers 1923, une requête est placée à l’évêque Mgr Limoges de Mont-Laurier en vue d’obtenir une paroisse pour la colonie du canton d’Addington. Monseigneur Limoges juge toutefois que les 200 personnes qui demeurent dans le canton ne suffisent pas à faire vivre un curé de manière permanente. Ce sont donc les curés des paroisses voisines qui viennent célébrer la messe au lac des Plages. Une chapelle est construite en 1935. Elle reçoit plusieurs améliorations comme l’aménagement d’une sacristie-presbytère et une salle paroissiale dans le sous-sol en 1948 pour accueillir le premier curé résident de la paroisse : Armand Ouellet. L’église actuelle est construite en 1957 pour remplacer la première chapelle détruite dans un incendie.
Une première école est construite au village en 1906. en 1945, elle accueille 52 élèves. On y enseigne les cours de la 1ère à 7e année. En 1949, le curé Armand Ouellet obtient la construction d’une école moderne pour la remplacer.

Au début des années 1930, le ministère de la voirie du Québec fait construire la route 57 entre Montebello et Saint-Jovite. Il s’agit de l’ancêtre de la route 323 actuelle. Il faut savoir que le territoire de Lac-des-Plages n’est pas relié par train au reste du Québec. La route joue une rôle essentielle dans l’économie locale en permettant aux villégiateurs de venir construire des chalets autour du lac. En 1930, la famille Schmidt aménage l’hôtel Mon Chez Nous sur la route 57. Un autre établissement hôtelier ouvre en 1936, l’hôtel Belle-Plage. Plus tard, un motel vient s’ajouter à l’offre hôtelière du secteur. Dans les années 1940, de nombreuses rencontres sont tenues à Lac-des-Plages en vue de réclamer du gouvernement québécois d’améliorer la route 57. C’est une simple route de gravier mal entretenue et dangereuse à ce moment-là. Des représentants des municipalités traversées par la route et la chambre de commerce de Saint-Jovite souhaitent également que la route soit déneigée à l’hiver dès 1949.

En 1950, la municipalité de Lac-des-Plages est officiellement séparée de la municipalité des Cantons-unis de Suffolk et Addington. La beauté des plages a inspiré la toponymie de la ville, mais également les nombreux touristes qui choisissent ce coin de pays pour séjourner à chaque été. En plus des deux hôtels, on retrouve la boucherie Chartrand, un laitier et l’épicerie dépanneur d’Émile Boyer. Léo Leblanc tient un restaurant en plus de louer des cabines pour les villégiateurs. De nos jours, la majorité des commerces n’existent plus, mais le tourisme est toujours à la base de la vie plageoise.

Résumé historique de Saint-Jovite

Saint-Jovite est aujourd’hui le secteur Centre-ville de Mont-Tremblant. Avant l’arrivée des colons, le territoire est connu des premières nations, dont les Weskarinis (la Petite-Nation), un peuple nomade qui vit au gré des saisons. Le territoire qui deviendra Saint-Jovite est arpentée et devient le Canton de Salaberry. Dans les années 1860,un incendie détruit la forêt sur la plaine près de la rivière de la Diable, ce qui donne au secteur le nom de « Grand Brûlé ». En 1864, la compagnie forestière des Hamilton établit une ferme forestière sur les abords de la Diable près de l’actuel pont Prud’homme. Des colons anglophones et protestants s’établissent dans le Canton d’Arundel, au sud du Canton de Salaberry.

Le Curé Antoine Labelle s’inquiète de voir ces colons prendre les terres du Canton de Salaberry. Il mandate une expédition en 1869 en vue d’établir des colons francophones dans les Hautes-Laurentides. Le secteur du « Grand-Brûlé » apparaît d’un grand intérêt. Labelle vient voir lui-même le secteur en 1872, et dès 1874, des colons s’installent dans ce qui deviendra Saint-Jovite. Une mission est fondée et c’est en 1879 que le curé Samuel Ouimet, ami et collaborateur du curé Labelle, choisit le nom de Saint-Jovite pour la paroisse. L’emplacement s’avère idéal puisque en l’espace de 10 ans, plus de 200 familles s’établissent à Saint-Jovite et les alentours. La vallée fertile favorise une agriculture prospère pour les colons. Un noyau villageois comprenant une quarantaine de maison, un presbytère-chapelle, deux moulins, des forges, deux écoles et des magasins.

L’église de Saint-Jovite est construite entre 1885 et 1889. Le premier cimetière se trouvait dans le terrain en face de l’église. Le célèbre chemin de fer du curé Antoine Labelle arrive dans le secteur en 1893. Une magnifique gare est aménagée et bientôt, un petit village se construit autour d’elle : le secteur Beattie des-Pins. C’est la compagnie forestière G.H. Pearley qui y installe son siège social dès 1895. Le hameau sert à loger les cadres de la compagnie.

Le déménagement du cimetière en 1900 pour son emplacement actuel permet de libérer le terrain pour aménager un parc comprenant un kiosque ainsi qu’une caserne d’incendie avec une tour à boyaux.

On rêve de modernité dans le nord, alors qu’une première dynamo est installée en 1905 au moulin des entrepreneurs Lagacé et Gosselin sur le ruisseau clair, au croisement de la rivière du Diable. Des ennuis mènent à la faillite des entrepreneurs, mais la famille Vanchesteing reprend à son compte la production d’électricité à Saint-Jovite dès 1912 sur le ruisseau Noir.
Le village de Saint-Jovite se développe rapidement et en 1917, on décide de séparer le village de sa paroisse. Ainsi, deux municipalités existent sous le toponyme de Saint-Jovite, la municipalité de village et la municipalité de paroisse. On décide cette année-là d’éclairer les rues du village à l’électricité.

Le tourisme se développe à partir du début des années 1900 avec l’ouverture du Gray Rocks par la famille Wheeler en 1906. Les Wheeler opèrent une compagnie d’aviation et un petit aéroport pour transporter les touristes. L’ouverture de la route 11 en 1926 reliant Montréal à Mont-Laurier positionne Saint-Jovite comme lieu de villégiature par excellence pour les automobilistes. On retrouve justement plusieurs hôtels au coeur du village. Cet axe majeur subit plusieurs améliorations au fil des décennies comme par exemple le déneigement en hiver et l’ajout de feux de circulation, pour nous mener à l’actuelle route 117. En 1949, on construit le pont en béton sur la rivière du Diable. Les rues sont asphaltées et de nombreuses résidences unifamiliales sont construites à partir des années 1950.

Dans les années de la Révolution Tranquille, Saint-Jovite acquiert une position centrale dans les Hautes-Laurentides. En tant que ville principale, on y construit plusieurs écoles primaires ainsi que la polyvalente Curé-Mercure qui ouvre ses portes aux étudiants en 1970. L’ouverture d’une route 117 élargie et en périphérie du centre-ville favorise le regroupement des commerces et des services à Saint-Jovite. En 1971, le CHSLD est construit sur le terrain de l’ancien parc en face de l’église.
Un vent de changement souffle sur la région alors que le groupe Intrawest achète le centre de ski du Mont-Tremblant. La compagnie investit des montants records pour revamper le centre de villégiature au pied du Mont-Tremblant.

La montagne devient un grand employeur à Saint-Jovite. Cette municipalité sert de « dortoir » pour les travailleurs. C’est ainsi qu’on en vient à la fusion municipale du 22 novembre 2000 entre Saint-Jovite (ville et paroisse) et Mont-Tremblant. C’est le nom de cette dernière qui est retenu pour la nouvelle entité municipale.

Résumé historique d'Amherst (secteurs Saint-Rémi et Rockway-Valley)

Amherst est une municipalité de canton fondée en 1887. Elle comprend trois secteurs : Saint-Rémi, Vendée et Rockway-Valley. Le présent article présente l’histoire de Saint-Rémi-d’Amherst.

Le canton d’Amherst est délimité en 1861, mais ce n’est qu’en 1878 qu’il sera arpenté et finalement officialisé en 1883. Il doit son nom à Jeffrey Amherst, commandant en chef des armées britanniques en Amérique du Nord lors de la guerre de la conquête, dans laquelle la Grande-Bretagne prend possession de la Nouvelle-France. Le commandant Amherst est également connu pour un fait moins glorieux, soit sa haine viscérale envers les Premières Nations dont il a tenté l’élimination via la contagion à la variole.

Les premiers occupants de Saint-Rémi-d’Amherst sont des squatteurs, c’est-à-dire qu’ils se sont établis sans avoir les droits sur leur propriété. En 1873, il sévit une crise économique au Québec. Des familles en provenance de Montebello dans l’Outaouais remontent dans les terres des Hautes-Laurentides et s’installent à l’endroit qui deviendra Saint-Rémi-d’Amherst. On compte parmi eux les familles Chalifoux, Thomas, Carrière, Racicot, Pepin et Lavigne. Le Curé Labelle vient les visiter en 1878 et choisit l’emplacement de l’église du canton. La paroisse de Saint-Rémi est fondée en 1886. Elle rend hommage au curé Rémi Prud’homme qui venait donner les offices religieux dans le canton d’Amherst vers 1883.

La municipalité du Canton d’Amherst est fondée en 1887, alors que 301 personnes habitent le canton. À l’époque, tous sont agriculteurs et se font bûcherons à l’hiver. Une première chapelle en bois est remplacée en 1906 par l’église actuelle de Saint-Rémi.

Un village se développe autour de l’église. L’ouverture de la mine de la Canadian China Clay à partir de 1912 donne une raison d’être économique à Saint-Rémi, qui devient par le fait-même une ville mono-industrielle. Cette mine, en activité jusqu’en 1948, sera le gagne-pain de la majorité des pères de famille du village. La paye est bonne, mais le travail est nocif pour la santé des gens : le broyage du minerai se fait à sec. La silicose fait des ravages chez les mineurs. Dès les années 1930, plusieurs habitants de Saint-Rémi décèdent.

La mine amène malgré tout la prospérité au village. La voie ferrée du Canadien National atteint la mine de silice et de kaolin en 1916, puis le village de Saint-Rémi dès 1925. Deux hôtels font des affaires d’or au village. L’hôtel Thomas, le plus ancien établissement hôtelier de Saint-Rémi, est désormais l’hôtel Prince. Ce qui est intéressant de cet endroit, c’est qu’à l’origine, on le trouvait sur terrain du bureau de poste actuel, mais la proximité avec l’église posait problème.

Vers 1900, on le déménage sur son terrain actuel. Tout juste à côté, il y a l’hôtel Laurier, connu également sous le nom d’hôtel chez Maurice. Il a été construit vers 1927 par Hilaire Thomas. L’hôtel honore Sir Wilfrid Laurier. On retrouve au village un moulin à scie d’Eustache Thomas, dont les ruines subsistent de nos jours. Il y a également la présence de plusieurs commerces entre 1925 et 1990 à Saint-Rémi, malgré la fermeture de la mine en 1948 et le retrait du service ferroviaire en 1962. Le magasin général de John McLaughlin sur la route 57, aujourd’hui la route 323, est construit par section, ce qui lui donne une apparence bien particulière. En le regardant, on y voit quatre maisons raboutées ensemble. Il y a également le magasin de Philippe Kelly sur la rue Principale.

L’actuel Dépanneur était autrefois le magasin de Salomon Thomas. Une station-service Esso prenait place devant ce commerce. On retrouvait également un poste de taxis. Madame Molloy tenait un restaurant sur la rue Principale tout près de ces deux commerces. C’est là qu’on retrouve un de tous premiers poste de télévision au village dans les années 1950. Un autre magasin-général prenait place au 233 rue Amherst, celui de Napoléon Thomas. Il passe aux mains de William Foisy dans les années 1940 puis à la famille Dion qui en fait une quincaillerie. Enfin, il y a le commerce de Magnus Léonard sur la rue Saint-Louis. L’endroit est racheté par Lucien Thomas en 1944.
Saint-Rémi possède également son école dès ses débuts, en 1887. Dans les années 1950, le gouvernement de Maurice Duplessis fait bâtir une école moderne à la place de la petite école. C’est aujourd’hui l’école le Carrefour.

Pour en savoir plus, vous pouvez consulter le livre du 100e anniversaire de Saint-Rémi (disponible à la Sopabic et à la municipalité d’Amherst), ainsi que le livre du 125e et la capsule historique sur Saint-Rémi produite par Philippe Aubry, membre de la Société du Patrimoine Sopabic.

Histoire de Rockway-Valley
Amherst est une municipalité de canton fondée en 1887. Elle comprend trois secteurs : Saint-Rémi, Vendée et Rockway-Valley. Le présent article présente l’histoire de Rockway-Valley
Dans l’histoire des Laurentides, il y a deux mouvements de colonisation qui partent du sud de la région. Un courant francophone et catholique mené par le célèbre Curé Antoine Labelle et un courant anglophone et protestant mené par Sidney Bellingham. Vers 1877, des colons originaires d’Irlande s’établissent dans le canton d’Amherst près d’Arundel. Il s’agit des familles Sinclair et Neil.
Le long du chemin de Rockway-Valley, un village s’établit au début du 20e siècle. On y trouve deux églises protestantes, une petite école, un magasin général et un moulin à scie. Cet embryon villageois a une apparence bien différente du reste du canton vu ses racines anglo-protestantes.
Selon la commission de la toponymie du Québec, c’est la présence de parois rocheuses qui ceinture la petite vallée qui est à l’origine du nom du secteur.

Résumé historique d'Amherst (Vendée)

Amherst est une municipalité de canton fondée en 1887. Elle comprend trois secteurs : Saint-Rémi, Vendée et Rockway-Valley. Le présent article présente l’histoire de Vendée.

Le canton d’Amherst est délimité en 1861, mais ce n’est qu’en 1878 qu’il sera arpenté et finalement officialisé en 1883. Il doit son nom à Jeffrey Amherst, commandant en chef des armées britanniques en Amérique du Nord lors de la guerre de la conquête, dans laquelle la Grande-Bretagne prend possession de la Nouvelle-France. Le commandant Amherst est également connu pour un fait moins glorieux, soit sa haine viscérale envers les Premières Nations dont il a tenté l’élimination via la contagion à la variole.

Le village de Vendée se trouve dans la partie nord-ouest du Canton d’Amherst. Les premiers habitants du secteur s’installent dès les années 1890. On retrouve les familles Garnier, Côté et Nantel ainsi que les Mékonse, des Anishinabeg présents dans les Hautes-Laurentides avant l’arrivée des colons. En 1900, il y a donc quelques familles installées ici près du lac Windigo, un terme anishinabé qui signifie « monstre mangeur de chair ». Une mission catholique est fondée sous le vocable de Mission du Lac Windigo. En 1904, on va ériger une première église sur des terrains donnés par Élie Marcil et Cyrille Garnier. L’archevêque du diocèse d’Ottawa d’alors, mgr Duhamel, offre à la mission 200$ pour permettre la construction du lieu de culte. La petite église dessert une population de 130 personnes. L’église actuelle a été construite en 1932.

Un noyau villageois s’organise autour de l’église. Cyrille Garnier ouvre son magasin général en 1904. On y trouve également le bureau de poste. Une première école est construite sur le terrain de l’actuel centre communautaire en 1910. Les pionniers de Vendée sont agriculteurs et bûcherons. On note la présence de deux moulins à scie sur le territoire : le moulin Nantel et le moulin Dansereau.
Éventuellement, le tourisme devient une activité économique importante dans le secteur. On ouvre un camp de vacances pour les jeunes catholiques dans les années 1940 : le camp Jean-Jeune. De nombreux chalets sont construits autour des lacs, on pratique principalement la chasse et la pêche. Le printemps est synonyme des cabanes à sucres. Une panoplie de commerce vit de la villégiature le long de la rue principale : un poste d’essence ouvre en 1949, un motel, des restaurants, l’épicerie Labranche et le magasin-général Garnier.

Relativement éloignée des grands centres, Vendée n’a pas accès aux soins de santé aisément. Marguerite Garnier fonde un dispensaire, un genre de clinique médicale avant le temps. Elle accompagne les femmes enceintes, fait des tests sanguins, prescrit des médicaments, et bien plus. Malheureusement, un incendie rase la maison en 1949. Également, des médecins en vacances possédant des chalets dans le secteur offrent aux Vendéennes et Vendéens une assistance médicale.

De ceux-ci, on peut nommer le docteur Louis Verschelden et docteur Jean-Baptiste Prince.
Le nom de Lac-Windigo pouvait heurter les bonnes mœurs catholiques. En 1922, un curé villégiateur, Victor Geoffrion, propose le nom de Vendée pour le secteur, d’où sa famille est originaire en France. Le nom fait consensus auprès des habitants.

Pour en apprendre davantage sur l’histoire du secteur de Vendée, vous pouvez lire le livre Ici Vendée de Michèle Gagnon, disponible à la consultation à la société du patrimoine Sopabic, ou à visionner la capsule sur l’histoire de Vendée réalisée par un de nos membres Philippe Aubry sur Youtube.