La télégraphie

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La télégraphie

Le télégraphe est un système destiné à transmettre des messages, appelés télégrammes, d’un point à un autre sur de grandes distances, à l’aide de codes pour une transmission rapide et fiable.

Le 19 décembre 1846, le premier message télégraphique au Canada est transmis de Toronto à Hamilton. L’industrie des télécommunications vient de naître.

En Amérique du Nord, cette technologie est conçue par Samuel Morse en 1837, des technologies semblables sont aussi utilisées en Angleterre et en France. Morse fait breveter un appareil télégraphique permettant non seulement de transmettre et de recevoir des messages mais aussi de les enregistrer. Le système d’enregistrement produit des marques, plus précisément des points et des tirets, sur un ruban de papier en mouvement actionné par un électroaimant. Ces fameuses séries de points et tirets correspondant aux lettres de l’alphabet sont désormais appelées code Morse.

L’invention du télégraphe annonce une révolution dans les communications sur de grandes distances. En effet, le télégraphe du 19ième siècle peut être considéré comme étant le précurseur de l’Internet; à l’époque, on le qualifiait « d’autoroute instantanée de la pensée ». Au début des années 1900, Marconi en améliore le service en introduisant la télégraphie sans fil.

Le télégraphe de Morse est le premier et le seul vraiment efficace et il changea le monde. Il transmit les nouvelles nationales et internationales; il sauva des vies en mer; il rapporta la fin des deux guerres mondiales; il lança un appel à l’aide lorsque le Titanic coula; et il annonça d’innombrables naissances et décès partout dans le monde.

Au Canada, les lignes télégraphiques sont établies parallèles aux voies ferrées qui traversent le pays. Avant l’arrivée du téléphone, chaque gare est pourvue d’un service de télégraphie apportant aux citoyens la bonne ou la mauvaise nouvelle. Grâce au télégraphe, les aiguilleurs peuvent savoir exactement où sont les trains et planifier les rencontres et les points de passage à niveau. Chaque jour, le télégraphiste, souvent le chef de gare, reçoit un signal pour vérifier l’exactitude de l’heure ce qui a permis aux habitants, pendant longtemps, de régler leur montre sur l’horloge de la gare.

Un bon télégraphiste peut émettre, à la clé (poinçon de métal) ou au « bug » (contact établi entre le pouce et l’index), jusqu’à quarante mots à la minute; tous les télégrammes sont initialés. Une gare importante peut recevoir et émettre jusqu’à une centaine de messages par jour; une gare de village, environ vingt-cinq. En 1950, le tarif d’un télégramme de dix mots était de 0,37 $; vers 1970, il était de 1,75 $.

Dans la photographie ci-jointe, le 16 novembre 1958 à la gare de Marelan au Québec, placé devant le manipulateur de télégraphe, le télégraphiste Jean-Denis Saint-Germain originaire de Labelle reçoit un message en code morse.