Né à Ste-Agathe-des-Monts en 1958, Laurent tombe dans le chaudron des mets savoureux au restaurant de son grand-père maternel, chez Girard, où il passe une partie de son enfance et apprend à apprécier et à faire de la bonne cuisine.

Courtoisie de Laurent Godon

Dès l’âge de 13 ans, il s’occupe de la décoration des vitrines de la boutique de fleurs que possède sa grand-mère paternelle. Grâce à son oncle, il s’installe à Saint-Jovite et devient fleuriste à son tour.Ensuite, il touche à tout toujours dans le domaine artistique: aménagement paysager, décoration extérieure et intérieure surtout pour Intrawest, et de Noël à Place Rosemère pendant 12 ans. Il pratique la taxidermie.

Puis la sculpture sur glace l’intéressant, Laurent Godon se fait conseiller par M. Gohier rencontré par l’entremise de M. Ratelle, grand organisateur du Carnaval de Sainte-Agathe-des-Monts. Comme première expérience, il sculpte le sigle de sa boutique dans 4 blocs de glace de 300 livres commandés à Luc Léonard.

En 1980, il fonde sa compagnie Les Entreprises Laurent Godon. Les propriétaires de Glacier lui demandent de sculpter pour eux 6 modèles à partir de photocopies en noir et blanc. Avec deux ciseaux et une scie à chaîne, ça lui prend 12 heures! Pendant les 18 ans qu’il travaille pour eux, il gagne en vitesse, à 5-7 minutes par sculpture, il en réussit 1500 par an.

Ce talent le mène à la compétition en 1990 : il en sculpte 60 en 15 :53 heures et l’année suivante, bat son propre record, 60 en 15 :10 heures : ainsi élu sculpteur le plus rapide du monde!

En 1992, il récolte la médaille d’or en Chine et, en 1995, en Nouvelle Zélande.

Il crée un spectacle qui l’amène autour du monde. En Argentine, avec Jean Chrétien, il établit une prouesse en se débrouillant avec la glace d’un restaurant car ses blocs ne sont pas gelés, c’est un succès! Il participe également à plusieurs évènements dont la Fête des Neiges de Montréal pendant 28 ans.

Beaucoup de jeunes de Saint-Jovite ont travaillé pour lui dont Luc Brisebois vers l’âge de18 ans, quelques-uns sont devenus sculpteurs comme Julien Doré, Daniel Gaudreau, Réal Fulker et bien sûr son fils Nicolas qui, à 9 ans, était le plus jeune sculpteur sur glace québécois. En 2005, il lui vend son entreprise.

Les enfants devraient être en contact avec toutes formes d’art. D’ailleurs, il estime que la fibre artistique se dessine déjà chez sa petite-fille Anna Eve et en espère autant pour son petit-fils Elian.

À son dire, la confiance accordée par les gens lui permet de créer tous ses projets et sa tête fourmille encore d’idées, nous entendrons parler de lui!

Texte écrit par Louise Royer